La pièce qui clos si bien l'album Requiem est, selon moi, la meilleure du légendaire groupe nu métal depuis fort longtemps. L'ensemble des arrangements est intéressant et sonne particulièrement professionnel, mais c'est le refrain du chanteur Jonathan Davis qui en fait un si gros morceau. Comment ne pas être hanté par cette voix souffrante, débordante de mélancolie et troublante de sincérité lorsqu'elle entonne : "I feel it breathing and I realize, The worst is on its way"? Le solo de cris bestiaux de 20 secondes a certainement aussi son mot à dire dans ce succès.

J'ai découvert cette pièce le 22 avril, le lendemain de sa première en tant qu'extrait officiel de l'album, mais ma pleine appréciation fut un long processus, et c'est seulement 3 mois plus tard que j'ai commencé à la considérer comme "un A", soit un quelconque potentiel de #1 annuel. Et c'est seulement vers la fin de l'année que je me suis sérieusement questionné à savoir si elle pourrait se rendre aussi loin qu'un #2 (mais pas le #1). Comme un bon vin qui a maturé tout au long de l'année.

Le premier extrait de l'album The End, So Far m'avait beaucoup déçu l'an dernier, mais ce n'était qu'une mise en scène pour la suite, Yen, qui est devenue en août la vraie chanson phare de ce nouvel album. Une chanson d'amour métal très réussie propulsée par un excellent refrain. Pour ceux qui ne trouveraient pas ça suffisamment "Slipknot", le petit solo de "scratching" de disques et le petit passage "heavy" à 3:39 vous rappelleront à l'ordre! La finale sur l'étrange piano vient bien conclure en douceur cette pièce qui était jusque là une progression en intensité.

Un petit chef-d'oeuvre! Possiblement la meilleure en carrière du groupe deathcore phare du New Jersey. Elle n'a pas volé son #1 de l'année 2022 à la station métal Liquid Metal du réseau satellite Sirius XM. Particulièrement mélodieuse et accrocheuse, on ne s'en tanne juste pas! Je pense que je l'ai écoutée encore plus souvent en 2023 qu'en 2022 (et non, ce n'est pas une chanson qui était tardivement; elle est parue comme extrait radio en mai). Dès la première note, je sens monter les frissons, et toute l'introduction, avec ses choeurs, sont une escalade jusqu'à l'explosion attendue! Je la considère comme ma 8e préférée au cours de l'année 2022, mais si le classement était à refaire au moment d'écrire ceci, elle se battrait pour le #2, je pense qu'elle aurait de bonnes chances d'y parvenir!

Je pense que j'ai le droit de l'inclure comme "single". Elle n'a pas de vidéoclip, mais elle est sortie clairement à des fins promotionnelles le 2 février, juste avant la sortie de l'album, moins de 3 mois après le 1er extrait et plus de 2 mois avant Worst is on its Way.

Le "riff" de guitare est assez unique et le refrain très accrocheur. Et quel "punch" percutant le "I won't let you take this. Keep on trying, motherfucker", qui retombe brusquement dans la douceur dès la fraction de seconde suivante! Une des meilleures de cet excellent album.

Encore une ambitieuse composition et une longue pièce à développement dans le même genre que leurs succès antérieurs In The Court of the Dragon (2021), Catastrophist (2020) et The Sin and the Sentence (2017), sans jamais pour autant tomber dans l'auto-plagiat. The Shadow of the Abattoir a, pour une raison inconnue, connu beaucoup moins de succès que les autres que je viens de nommer, mais elle est pourtant d'un niveau de qualité comparable. Parue tard dans l'année, à la mi-novembre, elle aurait sûrement pu se tailler une place vers la fin du top 10 si elle était sortie un peu plus tôt. Encore un grand moment dans la petite histoire du métal américain!

Lorna Shore s'était déjà hissé au sommet de la pyramide du genre deathcore avec ses deux albums précédents. L'épique album de 61 minutes (c'est rendu très rare de nos jours, un album d'une heure!) Pain Remains est venu ajouter une énorme couche supplémentaire par-dessus cela! Après d'aussi puissants extraits que Sun//Eater et Cursed to Die, ils ont sorti tour à tour à la radio les 3 dernières pièces de l'album, la trilogie des trois Pain Remains, une claire tentative de grand chef-d'oeuvre. Trop difficile de départager les trois chapitres, qui sont étroitement liées, et que la station de radio satellite Liquid Metal jouait même l'une à la suite de l'autre pour un grand total de 20 minutes. Ils représentent trois différentes étapes d'un deuil excessivement douloureux : l'acceptation des faits, le constat du vide laissé / la perte du goût pour la vie, et la tourmente totale lorsque la personne réalise que le temps n'arrange pas les choses, l'abandon (manque de ressources?). Chacun comporte des paroles puissantes qui frappent fort et qui restent en tête. En voici quelques unes :

• "If all we have is now this eternity" (Pain Remains I)
• "You took me by surprise. And then you disappeared in the blink of an eye" (Pain Remains I)
• "I finally see, A world without you isn’t meant for me. Where do you go when I close my eyes?" (Pain Remains I)
• "This purgatory is eating away at my mind [...] When you disappeared, you took a part of me" (Pain Remains II)
• "Take this broken melody straight to the grave" (Pain Remains III)
• "Hear the devil's choir as I leave the stage in a sea of fire" (Pain Remains III)

Il y a des petites longueurs, particulièrement dans le 3e tome. Peut-être qu'en coupant 2-3 minutes, le chef-d'oeuvre serait encore plus réussi. Mais c'est déjà une réussite.

Le puissant vidéoclip, interprété avec brio par les vrais acteurs Peter Welch (film Three Long Years, série télévisée The House Arrest Rooneys, etc.) et Laura Jill Newman (film Parrot), est absolument bouleversant. Je vous mets au défi de ne pas être émotif après l'avoir regardé. L'amour, l'injustice et une souffrance vive se succèdent. Nous y assistons impuissants, nous laissant incrédules et pleins de questionnements. L'image de la maison qui brûle à la fin est saisissante. Pour un public averti! D'ailleurs, YouTube ne manquera pas de vous le dire pour le 2e chapitre, vous demandant même d'accepter explicitement de voir des images évoquant le suicide et l'automutilation, sans quoi il passe directement au 3e tome! Oui, même si vous avez plus de 21 ans. Il ne me laisse même pas l'intégrer dans la présente page Web, alors je n'y mettrai qu'un hyperlien.

Note : Les vidéoclips officiels valent vraiment la peine d'être vus. Pour ce qui est strictement de l'écoute cependant, c'est un peu agaçant de se faire couper pendant plusieurs secondes entre chacune tome pour un générique. Pour une meilleure écoute, je peux vous conseiller le vidéoclip non officiel suivant, très populaire, où toute la trilogie est jouée sans interruption (sauf les incontrôlables publicités) : https://www.youtube.com/watch?v=tqxvzs7ojvQ&t=418s.

Vétéran chanteur américain et ancien chanteur du groupe Murderdolls qu'il partageait avec son légendaire complice Joey Jordison, Wednesday 13 m'était inconnu jusqu'à ce jour. C'est dans les suggestions de YouTube que j'ai découvert cette chanson et son interprète, et ce fut une de mes deux grandes découvertes de l'année (avec Polyphia). Ce n'est pas sans rappeler Marilyn Manson, mais loin d'être une copie. Elle fut ma 3e chanson préférée pendant le 4e trimestre (derrière Adieu et The Shadow of the Abattoir), à tel point que je me suis demandé si elle avait une chance d'atteindre mon top 10 de l'année. Finalement pas du tout, mais elle est un très digne #16 avec son "riff" de guitare accrocheur.

Dernier extrait de l'album Hushed and Grim, 10 mois après le premier, elle n'est pas particulièrement "punchée" et n'accroche pas beaucoup à la première écoute, mais leur recette sludge métal à trois chanteurs fait encore lever le gâteau de belle façon. Elle finit par nous entrer dans la tête et elle est même devenue une incontournable en spectacle.

Ni impressionné, ni déçu! Ce retour sur disque de Metallica ne m'a pas emballé comme les premiers extraits de leur dernier album il y a 6 ans, mais c'est quand même très bon, et une pièce avec une couleur assez unique dans le répertoire du groupe. Full speed or nothing, Full speed or nothing!

Une mémorable collaboration d'Alissa White-Gluz avec la célèbre guitariste Nita Strauss. Un gros morceau de métal agressif dans les couplets et envoûtant dans les refrains, où Alissa nous gratifie plus que jamais de sa belle voix claire qu'elle utilise trop peu souvent dans son groupe Arch Enemy. Cette pièce démontre à la fois le grand éventail de possibilités d'Alissa au chant et une démonstration du talent de Nita comme guitariste. J'oserais quasiment parler d'une collaboration historique.

Malheureusement, elle est sortie tard dans l'année (fin octobre) et je l'ai écoutée plus souvent en 2023 qu'en 2022, ce qui lui nuit un peu dans ce décompte. Au moment d'écrire ces lignes, il n'y a aucun doute qu'elle fait partie de mes 20 chansons préférées de l'année.

Ibaraki n'est pas vraiment un nouveau groupe; c'est un nouveau projet solo de Matthew Kiichi Heafy, ce prodige qui a fondé le groupe métal Trivium à l'âge de 14 ans et impressionné la planète métal avec un gros album à l'âge de seulement 17 ans. Vingt ans plus tard, il essaie quelque chose de nouveau, hors Trivium. Ça reste métal, mais dans un genre très différent. J'oserais quasiment même dire "unique". Rōnin est une longue pièce de plus de 9 minutes qui nous embarque dans un voyage sur une route sinueuse, qui nous fait passer par des endroits hétéroclites. Je pensais que les cris de type "black métal" étaient du collaborateur Ihsahn (chanteur d'Emperor), mais non! C'est bien écrit dans la définition officielle du vidéoclip sur YouTube : tous les cris sont de Gerard Way (chanteur de My Chemical Romance), et Ihsahn n'est là que pour le solo! Très, très impressionnant! On découvre une toute nouvelle facette de Gerard Way, qui a surpris pas mal tout le monde! Entrée en scène très réussie pour Ibaraki!

Simple, mais efficace! Le petit "riff" de guitare, si simple, atteint son but en nous accrochant rapidement! Une des meilleures du groupe depuis fort longtemps!

Ouf! Ça, ça déménage! Parmi les pièces métal les plus brutales et explosives de l'année! Impossible de rester de glace!

Un nouveau groupe en provenance de Las Vegas qui s'est rapidement imposé parmi les figures montantes du genre deathcore grâce à son fort convaincant chanteur Ricky Hoover, probablement le vocaliste qui m'a le plus impressionné depuis Will Ramos (Lorna Shore). Ses cris graves sont particulièrement solides, mais il alterne avec d'autres types de chants dans lesquels il sonne vraiment bien aussi! La musique manque peut-être un peu de mélodie, mais le chanteur en fait quand même quelque chose de gros.

Le célèbre groupe métal américain Lamb of God reprend à sa façon le succès Wake Up Dead de Megadeth (1986)... avec la collaboration de nul autre que Dave Mustaine (le leader de Megadeth) au chant (en duo avec Randy Blythe) et à la guitare! Le résultat est fantastique! Un #42 n'est vraiment pas mauvais, mais je pense qu'elle aurait gagné quelques places de plus si elle n'eût été une reprise.

Officiellement, l'artiste se nomme Dream Widow. En réalité, ce sont les célèbres Foo Fighters dans un projet thrash & death métal, loin de ce qu'ils ont l'habitude de faire, pour le compte de leur film d'horreur Studio 666. C'est bien connu que leur leader Dave Grohl est un amateur de métal, notamment de groupes comme Voivod, Sepultura et Metallica. Il se "lâche lousse" avec Dream Widow, et je trouve ça plaisant!

Elle a le défaut de se démarquer peu et de ressembler un peu trop à d'autres pièces du groupe, mais quand même... c'est encore de l'excellent matériel puissant d'un groupe au sommet de l'art deathcore.

Un petit moment "pop" (ou du moins, de rock léger) des vétérans metalcore Motionless in White! Parue le jour de l'Halloween, le "timing" était parfait pour une chanson de loup garou! Elle est accrocheuse, et j'ai aimé les effets électroniques, notamment quand Chris chante le mot "werewolf" à la fin des refrains.

Collaboration entre Motionless in White et le chanteur de Knocked Loose, qui assume une majorité des voix sur cette chanson... mais ce sont quand même les bouts de Chris Motionless que je préfère, principalement les bouts chantés en clair des refrains et les "You f*ck*ng pig!!". Ça frappe dur, sans oublier que ça prend aussi une mélodie!

Détenteur de mon #58 l'an dernier avec le 1er extrait de leur nouvel album à paraître, le 2e extrait n'a guère fait mieux, terminant encore exactement au #58! C'est indéniablement leur formule bien huilée qui a l'habitude de bien fonctionner, sauf que cette fois-ci, le refrain ne passe pas bien. "Put your hands into the water, let your mouth go sick and dry"... c'est ça, votre "punch"? Je trouve que ça ne sonne pas crédible, et j'ai eu du mal à embarquer dans le projet! J'ai beaucoup plus embarqué dans Yen, le 3e extrait de l'album, paru moins d'un mois plus tard. N'empêche qu'un #58 n'est pas mauvais du tout, seulement décevant pour un groupe légendaire.

Pour ceux qui l'ignoraient, non, Primus n'est pas mort! Ils n'ont plus exactement l'énergie de leurs plus beaux jours (My Name is Mud, Jerry was a Race Car Driver, etc.), mais ils demeurent uniques avec leur côté excentrique et leur son reposant en grande partie sur la basse de leur légendaire bassiste Les Claypool. "Lead single" de leur EP Conspiranoid, la chanson traite d'un conspirationniste, pas forcément par rapport à la COVID-19, mais en général. Vous en verrez d'ailleurs défiler de nombreux exemples loufoques à l'écran dans le vidéoclip à partir de 6:22, et vous en entendrez d'autres être débités à partir de 9:22! Trop longue, mais quand même bien appréciée!

Le sujet fait peur lorsqu'on voit ce qui se passe en Ukraine, mais est-ce mieux de ne pas en parler? Ces grands vétérans du thrash métal des années '80s y vont de paroles choc qui font assurément réfléchir : "Welcome to World War Three Everyone is gonna die There is no escape"

Un peu violent bien sûr, mais wow... ce que ces vieux routiers du trash métal vieillissent bien! Une grosse pièce métal divertissante de la première à la dernière seconde.

Un mélange de thrash métal et de death métal, qui ne se prend pas au sérieux mais que je trouve quand même très divertissant!

Première apparition dans mes décomptes annuels pour ce groupe deathcore de Pittsburgh. Ça manque peut-être un peu de mélodie, mais ça se veut brutal, et ça atteint sa cible! Les voix gutturales ont peu à envier à ce que feraient les top chanteurs du genre dans ce rôle.

J'ai découvert cette pièce le 28 janvier 2022, et je me demande encore, plus de 2 ans plus tard, quoi en penser! Très bon ou très mauvais?! C'est tellement psychédélique que ça en est déroutant! Peut-être que ça devient du pur génie lorsqu'on l'écoute sous l'effet de drogue, je ne sais pas! Chose certaine, elle m'a marqué et elle mérite sa place dans mon décompte sans équivoque, même si c'est dans la dernière dizaine.

Anecdote intéressante : selon sa biographie, Gus est un ancien planchiste professionnel qui s'est lancé dans une deuxième carrière en chanson. Il est natif d'Alaska, mais réside aujourd'hui à Hawaï. Dans tous les cas, il est Américain, mais pas un Américain continental, ce qui a sans aucun doute un impact sur sa personnalité.

Retour sur disque de CJ McCreery, l'ancien chanteur de Lorna Shore notamment pour son célèbre succès Immortal, et de Signs of the Swarm notamment sur son album The Disfigurement of Existence, avec son tout nouveau groupe nommé... Immortal Disfigurement! Cette première chanson démontre assez clairement qu'il ne faut pas s'attendre à un produit aussi mélodieux et recherché que Lorna Shore, mais CJ n'en demeure pas moins un très solide vocaliste deathcore qu'il fera bon continuer d'entendre.

Clairement le moins bon de leurs (nombreux) extraits radio cette année, mais je l'aime quand même et je dois quand même lui faire une place!

Comme pour Into the Earth de Lorna Shore; c'est clairement le moins bon de leurs extraits radio de l'année, mais ça vaut encore la peine d'être noté.